dimanche 31 août 2014

Le pluriel des couleurs


L'adjectif désignant une couleur est soit simple, soit composé.

L'adjectif de couleur simple s'accorde en genre et en nombre avec le nom qu'il qualifie.

beige
bis
blanc
bleu
blond
brun
châtain
cramoisi
écarlate
fauve
glauque
gris
incarnat
incolore
infrarouge
jaune
mauve
noir
pers
pourpre
rose
rouge
roux
ultraviolet
vermeil
vert
violet
zinzolin

Un nom employé comme adjectif de couleur reste invariable qu'il soit simple ou composé.

abricot
acajou
acier
agate
aluminium
amadou
amande
ambre
améthyste
anthracite
ardoise
argent
aubergine
auburn
aurore
azalée
azur
banane
biche
bistre
bordeaux
brique
bronze
bruyère
bulle
cachou
café
canari
capucine
caramel
carotte
cassis
castor
céladon
cendre
cerise
chair
chamois
champagne
châtaigne
chaudron
chêne
chocolat
chrome
ciel
citron
cobalt
cognac
coquelicot
corail
crème
crevette
cuivre
cyclamen
ébène
écrevisse
églantine
émeraude
épinard
feu
filasse
fraise
framboise
frêne
fuchsia
garance
gazelle
géranium
giroflée
grenat
groseille
hâle
havane
indigo
ivoire
jacinthe
jade
jonquille
kaki
laque
lavallière
lavande
lilas
magenta
mandarine
marine
marron
mastic
miel
moutarde
nacre
nil
noisette
noyer
ocre
olive
ombre
opale
orange
outremer
paille
parme
pastel
pastèque
pêche perle
pernod
pervenche
pétrole
pie
pistache
platine
pomme
ponceau
potiron
praline
prune
puce
réséda
rouille
rubis
sable
safran
sang
sanguine
saphir
saumon
sépia
serin
soufre
souris
tabac
thé
tilleul
tomate
topaze
tourterelle
turquoise
vermillon
zinc

L'adjectif de couleur, composé, est invariable :

bleu foncé
rouge orange
jaune clair
vert-de-gris

samedi 30 août 2014

Le pluriel des noms propres


1. Les noms de personnes

* Les noms de famille, autres que ceux de certaines dynasties ne prennent pas la marque du pluriel : les Dupont, les Durant, les Martin
* Les noms de familles ou de dynasties qui prennent la marque du pluriel : les Antonins, les Bourbons, les Capets, les Césars, les Condés, les Constantins, les Curiaces, les Flaviens, les Gracques, les Guises, les Horaces, les Paléologues, les Plantagenets, les Ptolémées, les Scipions, les Sévères, les Stuarts, les Tarquins, les Tudors. Attention : on écrira les frères Platagenet = les frères qui portent le nom de Platagenet
* Les deux Corneille (Pierre et Thomas) - les noms qui désignent plusieurs membres d'une même famille sont invariables.
* Les noms propres employés au pluriel emphatique sont invariables. Les de Gaulle ne sot pas légion.
* Lorsqu'un nom est employé pour désigner non une personne mais une catégorie de savants, on met la marque du pluriel : Vous voudriez être des Curies. 
* Lorsqu'il s'agit de désigner les œuvres d'un artiste, le singulier ou le pluriel est autorisé : des Manets ou des Manet.
* L'usage est de mettre le pluriel pour désigner plusieurs exemplaires de l'oeuvre d'un auteur : J'ai lu tous les Zolas de ma bibliothèque.
* La marque du pluriel s'applique aux noms de personnes, de divinités... qui désignent des œuvres représentant ces personnes : Des Dianes chasseresses ornaient le plafond.

2. Les noms géographiques

*  Les noms de villes pris au sens propre ne prennent pas la marque du pluriel : Il y a plusieurs Oran dans le monde.
* Lorsque le nom de pays est employé au pluriel par figure de style, il n'en prend pas la marque : Il y a deux Amérique celle des nantis et celle des miséreux. 
* Lorsque le pluriel correspond réellement à deux pays ou régions différents, la marque du pluriel es utilisée : Les deux Amériques.
* Lors de l'emploi métaphorique pour désigner les grandes métropoles, on utilise le pluriel : La reine de nos Tyrs et de nos Babylones (V. Hugo)

3. Les noms des journaux, des marques, des produits

*  Les noms de journaux ne prennent pas la marque du pluriel : J'ai reçu deux Le Soir ce matin (deux exemplaires du journal Le Soir)
* Les noms des marques ne prennent pas le pluriel : J'ai toujours eu des Peugeot.
* Les noms de produits, malgré leur origine géographique ne prennent pas de majuscule et reçoivent la marque du pluriel : de grands bordeaux. Lorsqu'ils correspondent à un nom e commune ou de lieu-dit, on évite la marque du pluriel : les meilleurs vosne-romanée.

vendredi 29 août 2014

Postcrossing


Le projet POSTCROSSING

Paulo Magalhães le fondateur du site Postcrossing est originaire du Portugal et vit aujourd'hui à Berlin.  Il a une passion pour les cartes postales. De cette passion est née l'idée de permettre à chacun (après inscription) de recevoir des cartes postales des quatre coins du monde, à titre gratuit. 

A l'heure de virtuel, Paulo s'est rendu compte que de nombreuses personnes aimaient recevoir des cartes postales. Grâce au postcrossing, elles peuvent en recevoir très facilement. 

Le principe est simple : vous envoyez une carte et vous recevrez (normalement) au moins une carte en retour, envoyée par un postcrosser choisi au hasard quelque part dans le monde.


Le fonctionnement

Après une inscription gratuite sur le site Postcrossing, vous demandez une adresse au site Web. Celle-ci vous est adressée par e-mail aléatoirement. 
Vous expédiez votre carte postale à l'adresse indiquée en n'oubliant pas d'y inclure le numéro d'identification de la carte donné par le système. Cela permettra à la personne qui la recevra d’enregistrer la carte postale sur le site Web.
Vous attendez de recevoir une carte postale que vous enregistrerez à votre tour dans le système.
Vous pouvez avoir jusqu'à 5 cartes postales en route simultanément au début et augmenter le nombre au fur et à mesure que vous devenez un postcrosser chevronné.


Je me suis inscrite hier dans le système et j'ai reçu mes 5 premières adresses. Mes 5 cartes sont parties vers la Russie, les Etats-Unis, Taiwan, l'Allemagne et la Chine.


J'ai hâte de recevoir les premières cartes en retour et je ne manquerai pas de vous faire vivre mes aventures postales. 

jeudi 28 août 2014

Les verbes


Le verbe est le cœur de la phrase, le pivot de la proposition. Il exprime l'action ou l'état du sujet et il varie selon la personne, le nombre, le temps et le mode. On parle alors de sa conjugaison.

Les verbes sont classés en 3 groupes :

* Premier groupe : il comprend des verbes dont l'infinitif se termine par -er : manger, chanter, parler
* Deuxième groupe : il comprend des verbes dont l'infinitif se termine par -ir et le participe présent en -issant : grandir, grandissant - finir, finissant - haïr, haïssant
* Troisième groupe : il comprend tous les autres verbes dont l'infinitif se termine par -ir, -re ou par -oir + verbe aller : cueillir, cueillant, voir, voyant, descendre, descendant


Les verbes du premier groupe suivent pour la plupart le modèle régulier du verbe chanter.
Ceux du deuxième groupe se conjuguent régulièrement sur le modèle du verbe finir.
Le troisième groupe regroupe les conjugaisons les plus irrégulières, caractérisées notamment par les variations des radicaux (tenir, tenons, tiendrai; savoir, savais, saurai, su).

Il existe des verbes d'action et des verbes d'état.
Les verbes d'action sont ceux qui expriment une action faite ou subie par le sujet (manger, prendre...).
Les verbes d'état sont ceux qui expriment l'état du sujet (sembler, paraître, avoir l'air...).

Les verbes d'actions peuvent se présenter sous deux (trois) voix en fonction de la position du sujet par rapport à l'action que décrit le verbe.
La voix est active si le sujet fait l'action : Lucie mange une pomme.
La voix est passive si le sujet subit l'action : Une pomme est mangée par Lucie.
Quelques grammairiens considèrent les verbes pronominaux comme une voix moyenne.
Certains verbes n'existent qu'à la forme (ou voix) pronominale (se rappeler, s'écrier, s'abstenir...).

En fonction du sens du verbe d'action, on pourra savoir si un verbe est transitif ou intransitif.
Les verbes d'état ne sont jamais transitifs. Ils ont pour but de lier l'attribut au sujet. Ils sont des verbes attributifs.

mercredi 27 août 2014

Confession d'un hypocondriaque


Confession d'un hypocondriaque - Christophe Ruaults
Editions France Loisirs - 2013 Michalon Editeur
ISBN : 978-2-298-08290-6


Christophe Ruaults - 44 ans, journaliste, animateur, formateur, producteur et auteur de Confession d'un hypocondriaque, son premier roman.




Extrait

Avant-propos

J'ai la grippe. Je le sais, je le sens. Pas n'importe laquelle. Une du genre méchante, vindicative. Celle qui frappe durement, au hasard, pour faire un exemple. L'espagnole ou l'asiatique, peut-être la médiatique H1N1. La pandémie me réclame et avec un peu de chance je finirai en brève dans les JT du soir. Mais avant, j'aurai raconté mon histoire. Elle vous fera rire ou pleurer, à vous de voir. Je dirai tout, je n'oublierai rien. Ni le virus aviaire que me transmit un jour l'un des cygnes du bois de Vincennes ni le moustique-tigre qui m'inocula le Chikungunya en pleine banlieue parisienne, à plus de dix mille kilomètres de la Réunion - vous conviendrez que c'est avoir contre soi la loi des probabilités. Ma légionellose était-elle plus prévisible ? Peut-être, dans la mesure où je ne peux pas éviter sans cesse les atmosphères climatisées dont raffole cette maladie, au nom qui fleure bon le sable chaud et les amours caprines mais qui vous mène tout droit à la pneumopathie. Le cancer, j'ai eu, le sida, j'ai connu. Parkinson m'a fait trembler, la mucoviscidose m'a étouffé, Alzheimer m'a vidé et la méningite m'a foudroyé.

Stop, au secours ! Je deviens fou, ressaisissez-moi. Un reste de lucidité me commande de dire la vérité avant que «l'autre» ne reprenne le dessus. A ce jour, je vais aussi bien qu'on peut aller lorsque ni l'âge ni la maladie ne sont encore venus commencer leur travail de sape, je dirais même que j'affiche une forme insolente mais vous n'imaginez pas comme cela me coûte de l'écrire. J'ai peur que cette déclaration faite au grand jour ne passe pour de l'orgueil auprès des forces mystérieuses qui régissent notre santé, qu'elle les irrite et attire sur moi leur courroux. Pourtant, je sens que je dois passer aux aveux, au moins une fois, quitte à me rétracter ensuite, car cela peut me sauver de moi-même. Après tous les examens que j'ai subis à ce jour, il en reste un que je suis le seul à pouvoir entreprendre : celui de ma conscience. Alors oui, d'après le dernier check-up en date - mon dernier check-up est toujours récent - je peux me flatter d'avoir des organes en parfait état, rutilants, aussi frais qu'une limande pêchée du jour.

Je m'appelle Thomas Charlie Pierre Lutraux, né de Georges et Carole Lutraux. J'ai trente-neuf ans, je mesure un mètre soixante-dix-huit et je pèse soixante-neuf kilos. Je suis journaliste dans la presse écrite, un métier dangereux dans la mesure où l'on sait aujourd'hui que la position assise prolongée - la mienne lorsque je tape mes articles - accroît les risques de maladies cardio-vasculaires en rendant moins aisée la circulation sanguine, sans compter ceux de développer un cancer du colon ou du sein. Vous pouvez me croire sur parole, je suis responsable de la rubrique «Santé» dans mon journal, Investigation, où j'oeuvre à l'édification des masses ignorantes. J'ai un emploi du temps qui déborde, une femme institutrice qui a quitté notre appartement de Clamart pour habiter mes pensées, un chien apathique qui, lui, est toujours à la maison, zéro enfant, une soeur cadette qui cultive ses propres phobies ; j'ai 433 amis sur Facebook et beaucoup moins dans la vie. Le meilleur d'entre eux s'appelle Ulysse, journaliste lui aussi à Investigation. Mon rédac' chef est un con de première catégorie, mon voisin vire obèse, mes voitures ont souvent été bleues et mes nuits blanches - ce qui favorise le diabète. Il me faut bien admettre la réalité : mon espérance de vie est celle de la moyenne des Français, dans les soixante-dix-huit ans auxquels me donne droit mon chromosome XY.

Cela dût-il vous surprendre, je n'ai pas ma place dans les encyclopédies médicales pour avoir survécu aux maladies les plus graves. Je n'ai pas non plus été catapulté de la planète Krypton et je n'ai jamais mis les pieds à Lourdes. Voici en quelques pages les tenants et les aboutissants de cette étrange disposition qui est la mienne et du tour inattendu - et déplaisant - qu'elle a fait prendre à ma vie.


Hypocondriaque : terme a été crée par Hippocrate pour désigner des sujets qui se croyaient atteint de maladies affectant les organes atteints dans les hypocondres. Ces derniers correspondent à droite : au lobe droit du foie et à la vésicule biliaire; à gauche : à l'estomac, au lobe gauche du foie et à une partie du colon. L'hypocondrie est un trouble "imaginaire" sous-tendu par des interprétations fausses de certains signes physiques, que le patient juge anormaux et révélateurs d'une maladie.

Confession d'un hypocondriaque est un livre drôle, bien écrit, qui sent le vécu. Ses 250 pages auraient normalement été avalées en une soirée... mais ce ne fut pas le cas, loin s'en faut ! Je ne sais si c'est à cause du sujet traité ou de tout autre élément mais je n'ai pu lire qu'à dose homéopathique, un voire deux chapitres par jour. Je termine - enfin ce soir - avec le sentiment étrange d'être soulagée d'en avoir terminé. J'aurais pu laisser tomber mais je ne suis évidemment pas du genre à laisser tomber en cours de route.

mardi 26 août 2014

Les adverbes


L’adverbe est un mot ou une locution invariable qui a pour rôle de modifier ou de préciser le sens d'un verbe, d'un adjectif, d'un autre adverbe, d'une phrase.

Exception : "tout" qui s’accorde parfois en genre et en nombre.

L'adverbe se présente sous différentes formes et peut assumer des fonctions syntaxiques diverses. Son but est de modifier ou de préciser le sens du verbe (il dort beaucoup), de l’adjectif (il est fort serviable), d'un autre adverbe (elle lui téléphone assez souvent) ou une phrase (Malheureusement, il est mort avant votre arrivée).

Certains adverbes se forment sur base du féminin de l’adjectif + ment sauf les adjectifs qui se terminent par aie, ée, ie, ue qui perdent leur e final devant le suffixe "ment"

Types d'adverbes

Selon leur sens, les adverbes sont classés en sept catégories.

1. Adverbes de manière : bien, mieux, vite, mal, debout, plutôt, aussi, ainsi, comme, ensemble, mieux, comment, exprès, rapidement, lentement, etc.
2. Adverbes de quantité (d'intensité) : assez, autant, aussi, beaucoup, moins, peu, très, fort, si, tant, combien, davantage, environ, plus, tellement, trop, etc.
3. Adverbes de temps : avant-hier, hier, aujourd'hui, alors, déjà, après, quand?, jamais, toujours, enfin, soudain, depuis, demain, dorénavant, longtemps, maintenant, toujours, etc.
4. Adverbes de lieu : ailleurs, ici, là, autour, au-dehors, dehors, dedans, devant, derrière, dessus, où, dessous, partout, etc.
5. Adverbes d'affirmation : oui, si, soit, volontiers, assurément, aussi, absolument, certainement, vraiment, etc.
6. Adverbes de négation : non, ne. (aucun, guère, jamais, rien...).
7. Adverbes de doute : peut-être, probablement, sans doute, apparemment, vraisemblablement.

Beaucoup d'adverbes peuvent avoir des sens différents et appartenir, selon leur utilisation, à plusieurs de ces catégories.

On distingue également parmi les adverbes ceux de circonstances : temps, lieu, manière, quantité et intensité et les  locutions latines ou italiennes : a priori, secundo…qui donnent des indications concernant le sens du verbe et ceux d'opinion : doute , négation, affirmation qui ajoutent la nuance de certitude, de doute ou de négation.

Les locutions adverbiales jouent le même rôle que les adverbes. Elles sont constituées de :
- préposition + nom (avec parfois un article ou un adjectif) : en revanche, sans cesse, à l'envi, à la volée, à cœur joie, à plat ventre, etc.
- préposition + adjectif : à présent, en général, en particulier...
- préposition + verbe + complément d'objet : à brûle-pourpoint, d'arrache-pied, à tue-tête...
- préposition et adverbe : par-dessus, par ailleurs, par contre...

lundi 25 août 2014

Salon international du chat de la mi-aout


Comme chaque année à pareille époque, le Palais des Expositions de Charleroi recevait le salon international du chat. Cette année, on pouvait y rencontrer plus de 400 chats de 37 races parmi lesquels : des Siamois, des Orientaux, des Balinais... La vedette en était le Maine Coon - le plus grand chat du monde.


C'était ma première exposition de chats. J'y ai vu de superbes animaux mais je suis quand même repartie un peu déçue.


1) En entrant, j'ai trouvé le hall d’exposition un peu vide. L'entrée était à 6 euros et ce n'est pas l'échantillon gratuit de Royal Canin Mother and Babycat qui compensait le coût.


2) Nous sommes en Belgique où rien n'est gratuit...
Tout comme pour les restaurants qui n'offrent pas de carafes d'eau gratuites à leurs consommateurs, j'ai toujours du mal à expliquer aux visiteurs étrangers pourquoi il faut payer pour aller aux toilettes...


3) Les chats n'était pas très visibles dans leurs cages ou derrières des grilles, des filets, des tentures... et plutôt que d'être un salon de chats, on était dans une compétition et mieux valait ne pas déranger les athlètes. Le bruit ambiant, les courses et les jeux des enfants, la chaleur n'étaient évidemment pas propice au bien-être des animaux.


4)  Les exposants ne semblaient pas toujours heureux de l'attention que nous portions à leurs bêtes sauf les professionnels qui étaient là aussi pour vendre les portées. Nous avons néanmoins rencontré une propriétaire normande de mau égyptien qui avait à cœur de faire connaître la race.


Nos coups de cœur du salon : deux bébés Scottish Fold



et les Bengals


Après 10 mois sans chat, nous avons réussi à ne pas craquer. Chat ou voyages, il faut choisir et pour l'instant, ce sont les voyages qui gagnent. Mais jusqu'à quand ?

dimanche 24 août 2014

Les mots de liaison


Les mots de liaison sont aussi appelés connecteurs, mots charnières ou bien encore mots-outils.
Leur but, tout comme celui des locutions, est de relier les propositions, les phrases ou les paragraphes d'un texte. Ils servent à situer les événements, les personnages et les objets dans le temps et dans l'espace et jouent un rôle clé dans la cohérence et la progression du texte.

Types de mots de liaison
  • INTRODUCTION : D'abord , En premier lieu
  • ADDITION : Aussi, De même, De plus, Encore , Et, Également
  • ÉNUMÉRATION : D'abord, Enfin, Ensuite
  • LIAISON, TRANSITION : Bref, D'ailleurs, Donc , Ensuite, En somme, En outre , Or, Par ailleurs, Puis
  • EXPLICATION : Car, C'est-à-dire , En effet, Effectivement, Étant donné que, Puisque
  • ILLUSTRATION : Entre autres, Notamment, Par exemple
  • OPPOSITION : Au contraire, Néanmoins , Par contre, Pourtant, Quoique, Toutefois
  • CONSÉQUENCE : Alors, Ainsi, C'est pourquoi, D'où, Dans ces conditions, De sorte que, Donc, En conséquence, Par conséquent
  • TERMINAISON : Ainsi, Étant donné, Puisque
Synonymes des mots de liaison

À notre avis : En ce qui nous concerne, Pour notre part, Quant à nous

Au sujet de : À cet égard, À propos de, En ce qui a trait, En ce qui touche, Pour ce qui est de, Quant à, Relativement à, Sur ce point

Car (dans une phrase) : En effet, C'est qu'en effet, De fait

De plus : En outre, De surcroît

De toute façon : De toute manière Quoi qu'il en soit

D'ailleurs : D'un autre côté, Par contre, Du reste

D'une part ... d'autre part : À première vue ... , mais toute réflexion faite, mais à bien considérer les choses, Non seulement ... mais encore, mais aussi, mais en outre, Tout d'abord ... ensuite

En réalité : À vrai dire, Effectivement

En résumé : Au fond, Bref, Dans l'ensemble, En d'autres termes, En définitive, En somme, Essentiellement, Somme toute, Tout compte fait

Enfin : Finalement, En dernier lieu, En fin de compte

Par conséquent : Ainsi, Ainsi donc, Aussi C'est pourquoi, Donc, En conséquence, Partant de ce fait, Pour cette (ces) raison(s)

Pourtant : Cependant, Néanmoins, Toutefois

samedi 23 août 2014

Les adjectifs


L’adjectif est un mot que l'on ajoute au nom pour le déterminer (adjectif non qualificatif) ou pour le qualifier (adjectif qualificatif).
L'adjectif qualificatif caractérise le nom : forme, couleur, qualité...
Jean est un gentil garçon. (gentil est un adjectif qualificatif).
Le genre et leur nombre dépendent du genre et du nombre de ce nom.
On reconnaît qu'un mot est adjectif qualificatif lorsqu'on peut y joindre un nom de personne, d'animal ou de chose. Ils appartiennent au groupe nominal.

Adjectif qualificatif attribut - L'adjectif est reliés au nom par un verbe attributif (La mer est calme).
Les verbes attributifs (également appelés verbe d'état) sont : être, devenir, paraître, sembler, demeurer, rester, avoir l'air, passer pour.

Adjectifs qualificatifs épithète et apposé - L'adjectif peut se rapporter directement à un nom. Il est alors épithète (On entendait le bruit de la mer déchaînée). Il peut aussi se rapporter à un nom dont ils sont séparés par une virgule (Déchaînée, la mer battait les rochers; La mer, déchaînée, battait les rochers). Il est alors dit apposé.

Place de l'adjectif - Elle est déterminée par sa fonction : attribut, épithète ou apposé.
Attribut, sa place est immuable. Il suit le verbe attributif au moyen duquel il caractérise le sujet.
Épithète, il est variable par rapport au nom.
Certains adjectifs (dits adjectifs de relation = un complément prépositionnel) (une carte géographique - une carte de géographie, le voyage présidentiel - le voyage du président) sont toujours postposés, ainsi que les adjectifs de couleur (une robe rouge).
Mais en général, la place de l'adjectif est variable.
Dans quelques cas, la place de l'adjectif peut avoir pour conséquence un changement de sens (Un homme grand - un grand homme, un certain succès - un succès certain).

Morphologie de l'adjectif - On distingue les formes simples et non décomposables (rond, blond, petit, grand) et des formes à l'intérieur desquelles on peut identifier des suffixes et des préfixes adjectivaux (enchanteur, ensoleillé, ensanglanté, insensible, impossible, incapable).
Les adjectifs dits composés sont formés de deux adjectifs (aigre-doux) ou d'un adjectif et d'un nom (bleu marine). Enfin, un certain nombre d'adjectifs dérivent d'autres classes syntaxiques, comme celle du participe présent (brillant), du participe passé (aiguisé), du nom (une robe ivoire) ou de l'adverbe, auquel cas ils retiennent la caractéristique d'invariabilité de l'adverbe (des gens bien).

Accord de l'adjectif : Les adjectifs dépendent du nom, ils ont un genre et un nombre d'accord.

En règle générale, le féminin des adjectifs se forme par l'ajout d'un -e à la forme du masculin (grand - grande). Dans certains cas, la formation est plus complexe et entraîne des modifications :

- le passage d'un -e sans accent à un -è accentué (complet - complète);
- le redoublement de la consonne finale (réel - réelle);
- un changement de la consonne finale (sec - sèche);
- une transformation, à l'oral, de la prononciation de la voyelle finale, qui perd son timbre nasal (brun - brune, breton);
- certaines transformations plus complexes : (beau -belle).

Les adjectifs déjà terminés par un -e au masculin ont une forme unique pour le masculin et le féminin (rouge, beige, triste), et les adjectifs de couleur qui dérivent de la catégorie du nom (une robe marron).

Le pluriel des adjectifs se forme régulièrement par l'ajout d'un -s à la forme du singulier. Les adjectifs terminés en -eau ont un pluriel irrégulier : en -eaux (beau - beaux), ceux en -al, ont un pluriel est en -aux (spécial - spéciaux), sauf : final - finals, fatal - fatals, etc.
Les adjectifs terminés au singulier par un -s ou un -x ont une forme unique pour le singulier et pour le pluriel (bas).
Les adjectifs composés forment leur pluriel régulièrement, par l'ajout d'un -s à chacun des composants (aigres-doux), sauf si lorsque le second terme est d'origine nominale (bleu marine). Les adjectifs de couleur qui sont des noms dérivés restent invariables (des étoffes ivoire, marron), sauf si leur origine nominale n'est plus perçue depuis longtemps (des fleurs roses).

Degrés d'intensité et de comparaison de l'adjectif : Les adjectifs peuvent être nuancés par des adverbes d'intensité (plus ou moins grand, plutôt grand, assez grand) et peuvent faire l'objet de comparaisons.
Les comparatifs de supériorité, d'égalité ou d'infériorité se forment au moyen d'une locution comportant un des adverbes plus, aussi ou moins suivis de l'adjectif, lui-même suivi de que et d'un élément comparatif (Leur fille est plus/aussi/moins grande que la mienne).
Le superlatif relatif se forme à l'aide des locutions le plus ou le moins, suivies ou non d'un complément prépositionnel introduit par de, qui constitue une indication de l'ensemble de définition à l'intérieur duquel on a procédé à la comparaison (Jean est le plus gentil, Jean est le plus intelligent des deux, Jean est le plus grand de sa classe).
Le superlatif absolu se forme en faisant précéder l'adjectif de l'adverbe très ou de l'un des adverbes de quantité qui peuvent lui être substitués (Jean est très gentil).
Bon, bien, mauvais et petit ont un comparatif de formation irrégulière : meilleur, mieux, pire et moindre. Pire et moindre dans certains emplois deviennent le plus mauvais - le plus petit.

Certains adjectifs sont invariables ou ont des accords particuliers.

Adjectifs invariables :
1. Les adjectifs employés adverbialement. Quand l'adjectif se détache du nom et vient se joindre au verbe, il est souvent laissé invariable. (La flûte sonne faux).
2. Les adjectifs ethniques lorsqu'ils ne sont pas européens. (Usage flottant mais la plupart des spécialistes conseillent de ne pas faire varier ces adjectifs - ni en genre, ni en nombre.) (Une femme esquimau, des femmes esquimau).
3. Les éléments latins ou grecs qui entrent en composition pour former des adjectifs (des pseudo-latinismes, des tragi-comédies).
4. Certains adjectifs de formation expressive : riquiqui, gaga, rococo, baba, sensas, etc.
5. Les éléments employés comme adjectifs de façon occasionnelle :
- Adverbes employés adjectivement : Des femmes bien. Des places debout, etc.,
- Extra, maxi, mini, super, ultra : Des jupes super mini.
- Les noms lorsqu'ils sont employés adjectivement sont, la plupart du temps, laissés invariables. (Des livres bon marché). Lorsque le nom est totalement adjectivé, il varie (Des manifestations monstres).

Cas particuliers :

Demi, semi, mi : lorsqu'ils précèdent le nom qu'ils qualifient sont invariables. Ils se joignent alors à ce nom par un trait d'union. Quand "demi" suit le nom, il varie en genre seulement (Quatre heures et demie).
Nu : est invariable devant "jambes, pieds, bras, tête" et se joint par un trait d'union. Il est invariable dans la locution adverbiale "à nu". On écrit traditionnellement la "nue-propriété, les nus-propriétaires". Placé derrière le nom qu'il qualifie, "nu" s'accorde normalement (Il avance tête nue. Il marche les pieds nus).
Nouveau : est invariable devant un adjectif ou un participe et s'y joint par un trait d'union. Devant un nom, "nouveau" est considéré comme un adjectif et il est variable (Les nouveaux mariés. De nouveaux riches). "Nouveau-né" peut être utilisé comme nom. Il fait alors exception à la règle (des nouveau-nés).
Possible : est invariable avec les déterminants "le plus, le moins, le meilleur", etc., quand il est placé avant le nom (Je voudrais le plus possible de pommes).
Haut : il faut prendre garde de ne pas confondre "haut" adjectif, et "haut" adverbe. On dit Un haut personnage, une haute personnalité, "haut" est alors adjectif, il peut se lier à un nom propre si le composé désigne une unité administrative (Les Hautes-Pyrénées). Mais "haut" est adverbe quand il modifie un adjectif ou un verbe, et dans certaines expressions (Un personnage haut placé. Une femme haut placée. Haut les mains. Ils volent haut. Elles parlent haut, etc.).
Plein : lorsqu'il précède un nom, lui-même précédé d'un article ou autre déterminant, est préposition et ne varie pas (Il avait des billes plein les poches).
Fort : est invariable dans l'expression "se faire fort de".
Feu : (adjectif = défunt) varie s'il est placé entre l'article défini ou un adjectif possessif et le nom (La feue reine d'Espagne. Sa feue mère). Il reste invariable dans les autres cas (Feu la reine d'Espagne. Feu sa mère).
Flambant neuf : en principe, "flambant" reste invariable et "neuf" s'accorde ou non avec le nom (Des voitures flambant neuves ou Des voitures flambant neuf).
Franc de port : est invariable s'il se rattache au verbe (Il a envoyé franc de port les derniers colis mais Il a reçu ces colis francs de port).
Grand : reste invariable dans certaines expressions (Des grand-mères, Des grand-tantes, etc.).
Avoir l'air : L'adjectif qui suit l'expression "avoir l'air" peut s'accorder de deux manières.
1. Si "avoir l'air" a le sens de "paraître" l'adjectif qui suit est un attribut et il s'accorde avec le sujet (Cette femme a eu l'air surprise).
2. Si "avoir l'air" a le sens "d'avoir telle mine, telle apparence" l'adjectif qui suit s'accorde avec "air". (Votre voisine à l'air accueillant). Dans ce cas, on imagine pouvoir dire "un air".
Le second cas s'utilise rarement à propos de choses. (Cette charpente à l'air vieux est surprenant et il vaut mieux Cette charpente à l'air vieille).
L'accord de l'adjectif avec "air" est obligatoire si "air" est accompagné d'un complément (Cette femme n'a pas l'air suspect de sa sœur) ou si "air" est opposé dans la construction à un autre mot (Elle a l'air dur mais le caractère avenant).
Si "avoir l'air" se réduit à "l'air", l'adjectif ne s'accorde jamais avec "air" (Ils avançaient l'air distraits).http://necile.blogspot.be/2014/08/le-nom.html

vendredi 22 août 2014

Les déterminants


Les déterminants sont des mots qui ont pour rôle d'introduire le nom dans le discours. On dit qu'il actualise un substantif dans un groupe nominal. Il existe différentes sortes de déterminants : les articles définis, indéfinis, partitif et contracté et les adjectifs possessifs, démonstratifs, indéfinis, numéraux, interrogatifs, exclamatifs et relatifs.

A. Les articles 


Défini
Indéfini
Partitif
Contracté
Masc. sg
le (l')
un
du (de l')
au ( = à + le)
du ( = de + le)
Fém. sg
la (l')
une
de la (de l')
à la
de la
Pluriel
les
des (de/d')
des
aux ( = à + les)
des ( = de + les)

Le et la deviennent l' devant une voyelle ou un h muet : l'école, l'hélicoptère.
Les formes au, aux, du et des sont des formes contractées qui correspondent à un amalgame des prépositions à ou de avec les formes de masculin singulier et de masculin pluriel de l'article défini. Au = à+le, aux = à+les, du = de+ le et des = de+les.

Tant au singulier qu'au pluriel, l'article défini peut déterminer un nom qui désigne l'ensemble des membres d'une classe de choses : Le chat est un félin ; Les chats sont des félins qu'un nom qui désigne un ou plusieurs membres d'une classe : Le chat des voisins miaule ; Les chats des voisins miaulent.

Des devient de lorsque le groupe nominal comporte un adjectif placé avant le nom : des automobiles - de belles automobiles.

L'article indéfini détermine un nom en le particularisant sans l'identifier spécifiquement.
Dans "J'ai rencontré un écrivain", un détermine écrivain en spécifiant qu'il s'agit d'une personne déterminée dont l'identité ne nous est pas connue. Dans certains emplois, l'article indéfini peut conférer au nom qu'il détermine une valeur générique : il se réfère à l'ensemble des membres d'une classe de choses : Je me demande ce qu'en penserait un écrivain, on réfère à un écrivain quelconque.

L'article partitif permet de quantifier de façon indéterminée les noms non comptables, noms abstraits : du courage, de la gentillesse, de l'indépendance ou noms qui désignent des choses impossibles à dénombrer (masse continue, qu'on ne peut fragmenter) : du lait, de la pierre.
Les formes de l'article partitif sont : au masculin singulier : du (du plomb) ou de l', lorsque l'initiale du nom déterminé est une voyelle : de l'équipement et, au féminin singulier, de la ou de l' devant voyelle : de la levure, de l'électricité.

B. Les adjectifs 

1) Les adjectifs possessifs
 

Singulier
Pluriel

Masc.
Fém.
Masc./Fém.
Singulier
mon
ton
son
ma
ta
sa
mes
tes
ses
Pluriel
notre
votre
leur
nos
vos
leurs

2) Les adjectifs démonstratifs


Singulier
Pluriel
Masculin
Ce (-ci, -là) – cet (-ci, -là)
Ces (-ci, -là)
Féminin
Cette (-ci, -là)

Cet : la forme de masculin singulier est employée devant une voyelle ou un h muet : cet élève ; cet hélicoptère, mais non devant un h aspiré : ce hérisson.

On trouve également des adjectifs démonstratifs du type ce/cette…-ci/-là : ce livre-ci; ce livre-là; cet élève-ci; cet élève-là.
-Ci signifie la proximité dans l'espace, et -là l'éloignement, mais ce n'est pas toujours le cas.

Les démonstratifs peuvent désigner une chose présente dans l'entourage des interlocuteurs. Dans ce type d'emploi, ils identifient au même titre que le ferait un geste de la main : Les copies sont sur ce bureau.

Ils peuvent aussi désignent un objet qui n'est pas présent mais renvoient à un terme déjà identifié parce que figurant dans le contexte : Il fréquentait un restaurant italien mais ce restaurant a fermé.

3) Les adjectifs indéfinis

Les adjectifs indéfinis déterminent un nom comptable en le quantifiant.

Quantité indéterminée : quelques, certains, plusieurs.
Plusieurs est invariable - certains varie en genre et en nombre : certaines voitures.
Quelque est le plus souvent au pluriel : quelques heures, peut aussi être employé au singulier avec une valeur d'indétermination : Il y avait au concert quelque cinq mille personnes.
Ces indéfinis sont généralement employés devant un nom au pluriel : quelques bonbons; certaines figures ; plusieurs élèves.

Une autre série d'adjectifs indéfinis : chaque, tout, n'importe quel déterminent un nom en indiquant qu'ils réfèrent à la totalité des membres d'une classe : Chaque matin, elle pleure. Chaque est invariable, mais tout et n'importe quel varient en genre : Toute suggestion sera prise en considération ; N'importe quelle pointure pourra convenir.

L'adjectif indéfini tel (telle) détermine un nom de façon imprécise : Il dit l'avoir reçu tel jour à telle heure.

Il existe une série de déterminants indéfinis à valeur négative : aucun [aucune], nul [nulle]. Ils sont employés avec l'adverbe de négation ne dans des phrases négatives : Aucune disposition n'a été respectée ; On n'a trouvé nulle trace de leur entrée.

4. Les adjectifs numéraux

Les adjectifs numéraux cardinaux : un, deux, trois, quatre, cinq, etc. quantifient de façon précise. Ils fonctionnent comme les autres déterminants lorsqu'ils précèdent immédiatement le nom qu'ils déterminent : Ils ont deux chiens, mais ils peuvent aussi être précédés d'un article défini ou d'un déterminant possessif ou démonstratif Les deux chiens ?; leurs deux chiens ?; ces deux chiens. Ils sont invariables, sauf cent et de vingt lorsqu'ils forment un nombre par multiplication trois cents, quatre-vingts, sauf si lorsque le numéral composé est complété par un autre numéral : trois cent quatre-vingt-trois.

Les adjectifs numéraux ordinaux : premier, deuxième, troisième, etc. sont placés entre un déterminant du type article défini, possessif ou démonstratif et le nom déterminé : le premier enfant ; la troisième écoute.

5. Les adjectifs interrogatifs, exclamatifs et relatifs

Quel : adjectif à la fois interrogatif et exclamatif, varie en genre et en nombre (quels, quelle, quelles). Il figure devant un nom dans les propositions interrogatives directes ou indirectes : Quel jour revient-il ? Je ne sais pas quel jour il reviendra et dans les propositions exclamatives Quelle bonne nouvelle ? ou !.

L'adjectif relatif lequel, laquelle, lesquels, lesquelles qui introduit une subordonnée relative est d'un emploi presque toujours limité à la langue juridique : Elle s'est engagée dans une route pour laquelle il existait une interdiction locale de circuler.

jeudi 21 août 2014

Les pronoms


Le pronom est un mot qui remplace le nom ou désigne directement des personnes. On distingue six sortes de pronoms : pronoms personnels, pronoms possessifs, pronoms démonstratifs, pronoms indéfinis, pronoms interrogatifs, pronoms exclamatifs et pronoms relatifs.

A. Les pronoms personnels

PERSONNE
FORMES CONJOINTES
FORMES DISJOINTES

Sujet
C.O.D.
C.O.I.

1ère personne
(masc ou fém.)
je
me
me
moi
2ème personne
(masc. ou fém.)
tu
te
te
toi
3ème personne
(masc. ou fém.)
on
en
lui, en, y

3ème personne (masc.)
il
le

lui
3ème personne (fém.)
elle
la

elle
3ème personne (neutre)



soi
1ère personne
(masc ou fém.)
nous
nous
nous
nous
2ème personne
(masc. ou fém.)
vous
vous
vous
vous
3ème personne
(masc. ou fém.)

les, en
leur, en, y
leur
3ème personne (masc.)
ils


eux
3ème personne (fém.)
elles


elles

Les formes conjointes sont employées directement avant ou après le verbe. Elles varient selon le ou les personnes évoquées et selon la fonction qu'elles occupent.

Les pronoms personnels je et tu désignent exclusivement des personnes ; celle qui parle et celle à qui l'on parle. Je désigne la personne qui dit : "je", et tu désigne en toutes circonstances la personne à qui le je s'adresse.

Il et elle - pronoms de la troisième personne du singulier sont des pronoms qui représentent des personnes ou des choses. Il est indispensable de regarder le contexte dans lequel ils se trouvent pour comprendre l'élément qu'ils représentent : J'ai un film Paul. Il s'est bien terminé.

Ils et elles fonctionnent de la même manière que les formes de singulier il et elle.

Nous inclut je et peut avoir divers sens : Nous ne sommes pas revenus : toi et moi - toi, lui et moi - lui et moi.

Vous peut être un vous de politesse correspondant à tu.
Au pluriel, vous remplace plusieurs tu ou tu+il. Il exclut tout ce qui est je.

On, pronom personnel indéfini,occupe exclusivement la fonction sujet, tandis que je possède des formes de complément (me et moi). Il peut remplacer les formes de la première et de la deuxième personne : On écoute. On va manger toute sa panade. ou avoir des valeurs indéfinies : On n'en sait rien - On dit que…

B. Les pronoms possessifs



Singulier
Pluriel


Masculin
Féminin
Masculin
Féminin
Un possesseur
1ère personne
2ème personne
3ème personne
Le mien
Le tien
Le sien
La mienne
La tienne
La sienne
Les miens
Les tiens
Les siens
Les miennes
Les tiennes
Les siennes
Plusieurs possesseurs
1ère personne
2ème personne
3ème personne
Le nôtre
Le vôtre
Le leur
La nôtre
La vôtre
La leur
Les nôtres
Les vôtres
Les leurs
 
Les pronoms possessifs remplacent le nom et ajoutent une idée de possession. Ils combinent des indications de personne : Sa voiture est plus puissante que la mienne/la tienne) et des indications concernant le nombre et le genre de la chose possédée : Vos pensées ont fleuri mais les siennes ont séché sur pied. Comme pour les déterminants possessifs, la notion de possession résume en fait un ensemble de relations assez diverses : parenté, amitié, possession effective, etc.

C. Les pronoms démonstratifs


SINGULIER
PLURIEL
MASCULIN
Celui (-ci, -là)
Ceux (-ci, -là)
FEMININ
Celle (-ci, -là)
Celles (-ci, -là)
NEUTRE
Ce, ceci, cela


Les pronoms démonstratifs remplacent les noms en les montrant.

Outre les formes ci-dessus, on compte également des formes composées comportant les particules -ci et -là (celui-ci, celui-là, ceux-ci, ceux-là, celle-ci, celle-là, celles-ci, celles-là, ceci et cela). Toutes ces formes ont les mêmes emplois que les déterminants démonstratifs. Elles peuvent désigner un être ou un objet présent : C'est ceux-là que j'ai mangé, ou renvoyer à un élément qui figurait antérieurement dans le contexte : Entre toutes les copies reçues, celle-ci nous a paru la originale.
-Ci signifie en principe la proximité dans l'espace, et -là l'éloignement.

Les formes simples des pronoms démonstratifs sont toujours suivies d'un élément du type complément prépositionnel : Tu emportes celle de gauche, ou proposition subordonnée relative Tu emportes celle qui est à gauche.

Le pronom neutre ce figure dans la locution c'est, et, suivi d'un pronom relatif, sert à introduire des propositions relatives substantivées (ce qui, ce que, ce dont, ce à quoi), ou des interrogatives indirectes : Tu ne vois pas où il veut en venir.

Les formes de neutre ceci et cela désignent une chose présente : Prenez ceci et partez, ou peuvent reprendre le contenu d'une proposition toute entière : Elles ont pris un chemin plus long mais cela a été une erreur.
Ça, variante de cela correspond à un niveau de langue plus familier : Cela suffit / ça suffit) est bien plus fréquente dans la langue orale (Ça ne me dit rien. Ça ne se passera pas comme ça).

D. Les pronoms relatifs

Les pronoms relatifs servent à lier le mot dont ils occupent la place au mot qui les suit.
Ils sont des deux genres et des deux nombres : qui, que, quoi, dont.
Qui, que, quoi, dont, où, lequel (laquelle, lesquels, lesquelles) sont des introducteurs de propositions subordonnées relatives.
Qui fonctionne comme sujet et comme complément prépositionnel : La dame qui vous demande est arrivée. La dame avec qui vous avez un rendez-vous est ici.
Que est complément d'objet direct : La commande que vous avez passée est arrivée.
Dont est l'amalgame de la préposition de et d'un pronom relatif : La revue dont je vous ai parlé =de laquelle.
Où est un adverbe pronominal relatif. Il introduit des subordonnées à valeur locative : L'école où j'ai fait mes études…
La forme quoi est précédée d'une préposition : C'est ce à quoi je le reconnais ainsi que les formes du pronom lequel : C'est une solution à laquelle il faudra penser.
Il existe une série de pronoms relatifs qui amalgament lequel et les prépositions à et de.
Auquel et auxquels sont des amalgames de à et de lequel.
Duquel et desquels sont des amalgames de de et de lequel : Il y a une solution à laquelle nous n'avons prêté aucune attention.

E. Les pronoms interrogatifs

Les pronoms interrogatifs présentent trois séries de formes :
 
Des formes variables composées toujours employées avec un antécédent :


SINGULIER
PLURIEL
MASCULIN
Lequel ?
Lesquelles ?
FEMININ
Laquelle ?
Lesquelles ?

Des formes invariables simples employées sans antécédent :


SUJET
ATTRIBUT ET COMPLEMENTS


Forme atone
Forme tonique
Chose
Que (qu’) ?
Que (qu’) ?
Quoi ?
Personne
Qui ?
Qui ?


Les formes des pronoms interrogatifs sont les mêmes pour les phrases interrogatives directes et pour les subordonnées interrogatives indirectes qu'ils introduisent.
Il existe des formes simples et des formes renforcées : qui est-ce qui, etc., et une autre série comprenant lequel, variable en genre et en nombre Laquelle aimez-vous le mieux ? ainsi que auquel et duquel.
Auquel est un amalgame de à et de lequel.
Duquel est un amalgame de de et de lequel : Duquel avons nous regardé les notes? Je ne sais plus duquel je vous ai montré les travaux.

F. Les pronoms indéfinis

Les pronoms indéfinis remplacent le nom d'une manière vague, générale et indéfinie.
Sous ce vocable, on retrouve un ensemble hétérogène de termes qui ont toutes les fonctions caractéristiques des pronoms et permettent de quantifier. Ils peuvent désigner un être ou à une chose présents dans l'entourage immédiat des interlocuteurs, ou bien renvoyer à un élément du contexte. Ils possèdent diverses valeurs quantificatrices, comparables à celles des adjectifs indéfinis qui leur correspondent.

Quantité indéterminée : plusieurs, quelques-uns (quelques-unes), certains (certaines) et la plupart : Parmi les élèves, certains n'avaient pas étudié mais plusieurs connaissaient la matière.
Quantité nulle et figurent dans des phrases négatives en corrélation avec ne : aucun, nul, personne et rien : Personne n'entend jamais rien).
Totalité : tout (tous, toutes) et chacun (chacune) : Chacun a regagné sa place.
Les pronoms quelqu'un, quelque chose et un (une) ont comme valeur l'expression de la singularité indéterminée : Quelqu'un a demandé un café. C'est impossible de trouver une personne de confiance, mais nous en avons finalement trouvé une.
N'importe qui, n'importe quoi et n'importe lequel indiquent une indifférenciation du choix.